Dépêche de l’Assocaited Press
Pour une Commission Vérité et réconciliation
dimanche 20 mars 2011, par moncef marzouki
Tunisie : l’opposant Marzouki prône une « commission vérité et réconciliation »
AP 19/03/11 21:16
TUNIS (AP) — L’opposant tunisien Moncef Marzouki a appelé dimanche à la mise en place d’une « commission vérité et réconciliation » semblable à celle créée en Afrique du Sud après la fin de l’apartheid, afin de tourner la page de la répression et des abus commis sous le régime Ben Ali.
« Les personnes impliquées devront reconnaître leurs forfaits avant de bénéficier du pardon dans un esprit de tolérance », a plaidé ce professeur de médecine, qui se défend d’être un partisan de « la chasse aux sorcières ».
Lors d’une conférence de presse, le chef du Congrès pour la République (CPR) qui envisage de se porter candidat à la présidence le moment venu, a néanmoins jugé impératif de traduire les principaux responsables du régime déchu devant la justice, « car il ne faut pas oublier que des gens sont morts sous la torture ».
Pour rompre définitivement avec « le régime dictatorial de Ben Ali » dont il était un farouche détracteur, il a plaidé pour « l’assainissement du corps de la sécurité et de l’appareil judiciaire ».
Récemment, le ministre de la Justice au gouvernement de transition a mis à l’écart cinq juges qui avaient condamné des opposants et défenseurs des droits de l’Homme lors de procès qualifiés d’ »inéquitables », voire de « scandaleux » par nombre d’organisations non gouvernementales tunisiennes et internationales.
Des élections sont prévues en Tunisie le 24 juillet prochain pour instituer une Assemblée constituante appelée à élaborer une nouvelle Loi fondamentale.
Pendant 23 ans, le président Zine el Abidine ben Ali a dirigé la Tunisie d’une main de fer, jusqu’à ce qu’il soit acculé à la fuite en Arabie saoudite par la Révolution populaire du Jasmin à la mi-janvier. AP