mag14.com
Moncef Marzouki, homme politique de l’année 2011
samedi 31 décembre 2011
Voir en ligne : Lien vers l’article
Moncef Marzouki est considéré comme la personnalité politique qui a le plus marqué l’année 2011, par 85,74% des Tunisiens. Béji Caied Essebsi est classé loin derrière le président de la République, avec 52,3% des opinions exprimées. Marzouki est aussi le politicien en qui les Tunisiens accordent le plus leur confiance, avec 46,83% d’opinions favorables.
Ainsi, le premier ministre Hamadi Jebali est loin derrière, avec tout juste 8,3% . A cet égard, on remarquera que seuls 2,97% des Tunisiens font confiance à M. Caid Essebsi, 2,77 pour Mustapha Ben Jaâfar, contre 6,56% pour Rached Ghannouchi. Tels sont les résultats d’un sondage effectué par Sigma Conseil et publié le 31 décembre par « Le Maghreb ». Et malgré les critiques auxquelles Ennahdha fait face actuellement au niveau médiatique, il demeure le parti qui drainerait le plus d’électeurs (27,30%) pour les prochaines élections. Ce qui est pour lLe Congrès Pour la République se positionne encore une fois en tant que dauphin, avec 13,50% des voix. En somme, l’écart, entre le mouvement d’inspiration islamique et le CPR, aurait donc tendance à se résorber. En d’autres termes, le parti dirigé actuellement par Abderraouf Ayadi, progresse auprès de l’opinion publique, malgré les dissensions qui se sont exprimées au niveau de son bureau politique. Sans doute un effet de la baraka duburnous présidentiel, car plus que jamais, les Tunisiens, au regard de ces chiffres, semblent apprécier le style direct et sans fioritures de Marzouki. On remarquera cependant qu’Ettakatol, le dernier membre de la troïka, au pouvoir n’est susceptible d’intéresser que 2,76% de l’électorat. A croire que le mouvement de Mustapha Ben Jaâfar ne sort pas vraiment indemne de ses luttes intestines. Quant aux autres partis, et toujours selon ce même sondage, ils devraient se contenter de scores minimaux, du style 0,%. A croire que l’opposition ne sait toujours pas comment susciter l’intérêt des Tunisiens et répondre à leurs attentes. A en croire ce sondage, donc, le parti démocratique progressiste, Ettajdid, et les autres, ne savent toujours pas quelle stratégie adopter, même après les élections du 23 octobre. On relèvera cependant que la majorité des Tunisiens (52,96%) ne saurait pas pour qui voter pour les prochaines élections. En d’autres termes, la fameuse « majorité silencieuse », ne semble se reconnaître dans aucune offre politique partisane. Sans surprise, la révolution est considérée comme l’événement politique le plus marquant de l’année 2011, par 96,17% des Tunisiens, juste avant les élections de l’Assemblée Constituante du 23 octobre, événement phare pour 77,33% de nos concitoyens.
Walid B.S