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Marzouki prévient contre le retour des forces contrerévolutionnaires
mardi 19 juillet 2011
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Le Premier ministre a choisi dans son discours le langage de la « fermeté « , pour réagir à la crise politique la plus grave que connaissent le gouvernement et la Tunisie, six mois après le déclenchement de la révolution, souligne un communiqué du congrès pour la République, CPR, signé par son président Moncef Marzouki.
« Devant ce nouveau dérapage qui augure de l’aggravation de la crise de confiance entre le pouvoir et les partis politiques d’un côté, et le pouvoir et les jeunes de la révolution de l’autre », le CPR dit « refuser et condamner ce langage hautain et menaçant », rappelant au Premier ministre « qu’il ne tire sa légitimité que d’un consensus à même d’être révisé ».
Le CPR condamne « les pratiques policières à travers toutes les pratiques connues du Président déchu, comme la coupure des communications téléphoniques, l’usage disproportionné de la violence verbale et corporelle contre les manifestants pacifiques et le retour à l’enrôlement obligatoire, et la provocation du désordre en vue de légitimer le retour de la répression et d’empêcher les élections ».
Le CPR se dit être attaché « au droit aux manifestations pacifiques, et aux revendications pour lesquelles les jeunes sont sortis dont la démission des ministres de l’Intérieur et de la Justice, le jugement des coupables, le dédommagement des familles des martyrs et la tenue des élections à leur échéance ». Il met en garde contre « le retour des forces contrerévolutionnaires, et leurs menaces grandissantes des acquis de la révolution ». Il lance un appel au peuple « d’imposer l’attachement à l’échéance électorale, et la participation massive aux élections, et à ne pas tomber dans le piège de la violence, en réponse à des manœuvres visant à entraîner notre pays dans un scénario débouchant sur le désordre, ce qui favorisera le retour du despotisme, sous le signe de la préservation de la stabilité ».